Nouveau texte :)

J'ai été tellement encensée sur mon texte avec la brocante d'amour que ça m'a motivée pour écrire un autre texte !
Je ne sais pas s'il est aussi bien (parce que j'avoue que pour celui de la brocante, j'avais été très inspirée !) alors, on verra
Je l'ai intitulé "Fais et ris"

Elle réfléchissait en suçant le bout de son bic. Son sujet de dissertation était : « Est-ce que la télévision empêche les enfants de croire à des créatures féériques ? ».
Est-ce qu’ils croyaient toujours aux fées, aux lutins ? Probablement pas. Ils étaient tellement captivés par cette boîte qui délivre des centaines d’images à la seconde, par leurs séries « émotion » et par les autres « scientifiques ». Où était encore la place pour le rêve ? Leur lisait-on encore des histoires fabuleuses avec des dragons, des princes et des princesses, des gnomes malicieux, des sorcières ? Sûrement pas. Trop démodé, pas assez « in ».

Ce n’était vraiment pas facile, les études pour devenir marchand de sable. Marchande, dans ce cas-ci. Elle était fière, car elle était une des seules filles dans cette école.
Toutes les dissertations étaient basées sur cette question : existe-t-on ou non ? Y a-t-il des enfants pour croire en nous ? Car, si plus personne ne croit en ces êtres extraordinaires et que ceux-ci doutent même de leur existence, alors, ils n’existent plus, ils disparaissent en fumée. Pfiou, envolé !
Quand ils pensaient que ce n’était peut-être qu’un rêve, alors tout était fini. Recalés, aussi simple que ça. Parce que, là-bas, tout ce qu’on pense se sait. On n’échappe à personne, si on n’a pas sa petite âme toute blanche, c’est simple, on est renvoyé dans le monde des mortels. On ne devient pas une créature légendaire, on l’est à sa naissance. C’est plus qu’une histoire de dissertations ! C’est dans la façon de penser, dans la façon d’être, dans sa capacité à croire l’incroyable, à le faire devenir progressivement une vérité.

Elle écrivit une dizaine de lignes, en raya deux. C’est sûr, elle avait de la chance d’être là, ce n’était pas le lot de tout le monde. Elle était née pour être marchande de sable, parce qu’elle en avait vu un, une fois.
Sa maman lui avait dit, un soir « Ferme les yeux, le marchand de sable va passer » et cette fois-là, elle ne savait pas pourquoi, elle avait voulu le voir. Pas qu’elle doutât de son existence, non, parce qu’elle avait envie de lui parler, de savoir s’il aimait bien ce travail.
Et elle l’avait vu. Et elle lui avait parlé. Lui avait dit qu’elle aurait bien voulu faire comme lui, que ce devait être fantastique de pouvoir, d’une simple poignée de sable, endormir tous les enfants de la terre, leur donner de beaux rêves.
Il lui avait alors souri tendrement et pris sa main. Et il l’a attirée loin, très loin, tellement loin qu’elle perdit tout sens de l’orientation. Il l’avait déposée devant un vieux gnome ridé et était reparti.

-Je me demandais ce que tu attendais pour le faire.
-Pour faire quoi ? demanda-t-elle en toute innocence.
-Pour garder les yeux ouverts.

Il l’avait alors aiguillée vers un grand bâtiment, en plein désert. Elle y avait suivi sa scolarité, rencontré d’autres enfants qui, comme elle, étaient destinés à devenir marchands de sable.

Elle avait bien sûr croisé des génies qui s’entraînaient à exaucer les vœux, des fées à faire de la magie, des lutins à faire des cadeaux, des petites souris à apporter des piécettes et même des loups, habituellement cachés sous les lits ou dans les armoires, mais qui avaient une peur bleue des enfants.

Elle froissa sa feuille et la jeta à terre. Elle écrivit un texte enflammé dans lequel elle disait que la télévision détruisait les rêves des enfants, qu’elle commercialisait tout et que, bientôt, elle en serait à vendre de l’illusion en boîte. Elle termina cependant en disant que « les enfants n’étaient pas seulement désillusionnés par la télévision, mais surtout par le monde impitoyable, injuste et sanguinaire dans lequel ils grandissaient ».

Elle en avait de la chance, d’être là. D’avoir échappé à tout ça. D’avoir gardé ses rêves.

Son regard se perdit au loin. Y avait-il encore des enfants comme elle ?

c'est très drole que tu parle de désillusion je viens d'avoir mon fameux controle d'un mercredi sur 2
philo dissert 4h

" Faut-il détruire toutes les illusions ?"

sinon ton texte est trés bien (ça change c'est fou !!)
et j'aime bcp le thème de ton histoire ... ah fantastique quand tu nous tient ...
Je savais pas qu'ils avaient des BIC aussi c'est cool ça hihihihi

J'avais envie de faire un truc dans le genre du texte de la brocante, ou même de continuer celui-là, mais comme j'avais dit que c'était un rêve, ça perdait toute la "magie" :p
Et puis, j'me suis dit : pour une fois, fais du fantastique, ça te changera ! Parce que, d'habitude, je fais plutôt dans le réaliste, c'est plus simple ! Parce qu'on ne dirait pas, mais créer un monde fantastique qui reste relativement réaliste, c'est pas facile !
M'enfin, j'suis très contente de ce que tu as dit, Alex
Et ta dissert', ça a été ?

hum on peut dire ca comme ca enfin on verra : c'est de la filo on c'est jamais ... mais bon on verra bien je te dirai la note