Quand la lecture devient voyage.
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 Requiescat In Pace

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Anne-Laure

Anne-Laure


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MessageSujet: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeMer 28 Mar - 11:36

Requiescat In Pace

« Je m’appelle Arnold, j’ai 35 ans. Je m’étais marié tout récemment avec Elisabeth. Nous avions emménagé dans une petite maison, à proximité d’un bois. Elle nous avait plu dès le départ : isolée des bruits de la ville, un espace vert tout proche, à l’abri du vent…
Quelques petites choses étaient à rénover, notamment l’escalier menant au grenier : plusieurs marches avaient disparu et la rampe s’était détachée.
Nous étions ravis de notre acquisition. Les propriétaires nous l’avaient vendue à un prix très raisonnable.
Je me souviens que l’épouse de l’ancien propriétaire était secouée de sanglots nerveux…
Nous emménageâmes aussitôt.
Dans le salon trônait un vieux fauteuil légèrement défoncé et un peu décrépit. Etant antiquaire, j’avais immédiatement remarqué que ce fauteuil n’était pas d’une grande valeur et j’avais donc décidé de le garder pour mon usage personnel.
Après l’avoir restauré, je m’assis et poussai un soupir de bien-être.
Les anciens objets m’ont toujours semblé posséder une âme, comme si les années les avaient imprégnés des souvenirs.
Je m’imaginai un vieil homme, assis à l’endroit où je me trouvais, en train de lire, pipe entre les lèvres et lunettes au bout du nez.
Je sortis de ma rêverie et commençai à lire. Ma femme m’avait prié de lire Candide de Voltaire. « Une très bonne critique de la société » m’avait-elle assuré.
Alors que je posais mon regard sur la première page du livre, j’entrevis du coin de l’œil une forme blanche.
Je me retournai et ne vis rien.
Je me concentrai à nouveau sur ma lecture, persuadé d’avoir été victime d’un jeu d’optique, quand j’aperçus un déplacement furtif sur ma droite. Je regardai à nouveau, mais rien n’avait bougé.
« La fatigue, sans doute » me dis-je.
Le lendemain, pendant que j’inspectais les alentours de la maison, j’entendis une branche craquer, suivi du bruit métallique d’un objet tombant sur le sol.
Derrière moi, il n’y avait rien, hormis un petit médaillon de forme oblongue.
« Il n’y était pas, tantôt » pensai-je.
Je le ramassai précautionneusement et je l’ouvris. A l’intérieur se trouvait la photo d’une jeune fille, seize ans tout au plus, de longs cheveux bruns tombant en cascade sur ses épaules, un regard noisette et pénétrant, obsédant, même. Elle ne souriait pas et semblait en proie à une grande angoisse.
Je glissai le médaillon dans ma poche et rentrai, jetant néanmoins des coups d’œil autour de moi.
J’inspectai le médaillon sous toutes ses coutures mais je ne trouvai aucune inscription d’aucune sorte, sauf à l’arrière de la photo, une date calligraphiée :
27 – 04 – 05
Qui était cette jeune fille et surtout, qu’est-ce que son médaillon faisait là ? Les anciens propriétaires n’avaient pourtant pas d’enfants…
Ce fut ce soir-là que ma femme choisit pour me parler de ses inquiétudes.
-Je ne me sens pas à l’aise, Arnold. Partons d’ici, je t’en prie. J’ai l’impression d’être constamment observée.
-Elisabeth, nous avons investi tellement d’argent… Nous ne pouvons pas partir, ce serait de la folie !
-Mais, Arnold…
-Ne discute pas, c’est décidé : nous restons.
J’avais, moi aussi, eu l’impression d’être observé à plusieurs reprises, mais j’étais persuadé qu’il n’en était rien : l’être humain a tendance à se sentir trop souvent menacé par des choses qui n’ont pas lieu d’être.
Ma femme se plia donc à mon désir, mais, les jours passant, j’avais de plus en plus la conviction que j’aurais dû partir. Néanmoins, je n’osais pas avouer à mon épouse mon erreur. J’essayai donc de me convaincre que tout ce que je vivais était parfaitement rationnel.
Cependant, Elisabeth décida de retourner vivre quelques temps chez sa mère. « Je n’aime pas l’atmosphère de cette maison » me déclara-t-elle. Elle m’avait promis de revenir d’ici un mois ou deux, le temps pour elle de se calmer et de reprendre ses esprits.
Je regardai donc ma femme partir, puis je rentrai.
Alors que j’allais fermer les yeux, première nuit seul dans cette demeure qui me semblait plus glaciale et hostile depuis que ma femme l’avait quittée, je vis une forme blanche. Celle-ci ressemblait à une femme, mais ne disparut pas, cette fois, mais resta là, figée, un sourire énigmatique sur les lèvres.
Je me cramponnai à mes draps, le cœur battant la chamade. Soudain, l’évidence m’apparut : cette jeune fille n’était autre que celle du médaillon.
Je me penchai vers la table de nuit, ouvris le tiroir avec une telle violence que son contenu s’éparpilla par terre, je fouillai dans les objets qui s’étaient répandus sur le sol, attrapai le médaillon et le tendis à l’apparition.
Elle avança les mains et je fermai les yeux.
« C’est impossible, me répétai-je en moi-même, elle ne va pas prendre le médaillon, elle n’existe pas, ELLE N’EXISTE PAS ! »
Soudain, je sentis un contact froid sur mon cou. J’ouvris les paupières : elle me l’enserrait de ses mains décharnées, son sourire s’était mué en un rictus d’où sortait un hurlement de victoire. La belle jeune fille de la photo s’était transformée en un monstre, sa chevelure qui semblait abondante et soyeuse n’était plus que de la paille, ses yeux noisette s’étaient injectés de sang, une lueur maléfique avait envahi son regard.
J’avais du mal à respirer, j’étais assailli de tremblements, tout devenait brumeux autour de moi.
Je me débattis et réussis à m’arracher à l’étreinte de cette chose. Je sortis de la chambre et la porte claqua violemment derrière moi. Ensuite, les portes donnant sur le couloir se fermèrent avant que j’aie pu les franchir, toutes, sauf celle de l’entrée.
C’était ma dernière issue.
Je courus, mais elle apparaissait sans cesse, cette ombre fantomatique, m’empêchant de rejoindre la route. Elle semblait partout à la fois.
J’étais comme un cheval fou, je courais dans tous les sens, mais elle était toujours là, prête à me barrer le chemin.
Ma respiration était saccadée, j’étais complètement affolé.
Tout-à-coup, je trébuchai.
Une tombe, à demi recouverte par la végétation, se trouvait juste devant moi.
« Ariel
1889 – 1905 »
L’apparition – ou Ariel, je ne sais comment l’appeler – se matérialisa devant moi et me saisit le poignet.
-Viens… Viens avec moi…
La peur me serrait la gorge et me nouait le ventre.
-Viens…
Son étreinte s’était resserrée. Je pouvais voir la trace de ses doigts comme gravée au fer rouge sur mon bras. Dans son autre main, je voyais le médaillon reluire dans l’obscurité. « Il me semblait l’avoir laissé dans ma chambre… » pensai-je.
Soudain, une lumière m’éblouit et la main d’Ariel me lâcha.
-Que se passe-t-il ? cria une voix.
Un policier, une lampe-torche dans une main, s’avança. Il me regarda de haut en bas. Mon pyjama était taché de boue, quelques feuilles s’étaient accrochées dans mes cheveux hirsutes, j’étais pieds nus et j’avais l’air hagard.
-Regardez… La… La tombe ! bégayai-je.
Le policier jeta un coup d’œil à côté de moi et me dit :
-Ne bougez pas… Là… Voilà…
Il me passa les menottes. Je ne comprenais pas ; ne voyait-il pas la sépulture, tout comme moi ? Je jetai un regard et ne la vis pas. Disparue…
J’aperçus un éclat entre deux touffes d’herbe. « Le médaillon ! » pensai-je, mais ce n’était qu’une pièce de monnaie… »

Le médecin en blouse blanche opina de la tête.
-Emmenez-le, dit-il.
Aussitôt, deux hommes portant une blouse d’infirmier psychiatrique surgirent, si musclés que leurs habits semblaient tendus à l’extrême, prirent Arnold par les bras et le traînèrent.
-Vous devez me croire ! Je ne suis pas fou ! cria-t-il.
Il se débattait dans sa camisole tandis que la porte se refermait.
Le psychiatre ferma le dossier, essuya ses lunettes avec sa manche, les remit sur le bout de son nez et dit :
-Patient suivant, s’il vous plait !

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C'est une nouvelle fantastique que je dois rendre pour la rentrée Smile
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Tiphaine

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MessageSujet: Re: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeMer 11 Avr - 12:38

Flippante. Smile
Mais bien écrite !
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Anne-Laure

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MessageSujet: Re: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeJeu 12 Avr - 13:15

Merci ^^
Ca m'a pris trois jours pour la faire comme ça ^^
Pour l'écrire, ça va encore vite (même si on doit respecter tout un tas de consignes), mais je le relisais chaque jour, et à chaque fois je modifiais quelque chose ^^
Mais j'en suis contente, maintenant Smile
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MessageSujet: Re: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeJeu 12 Avr - 21:00

tres bien écrite!! c'ets vria que c'ets assez flippant!
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Anne-Laure

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MessageSujet: Re: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeVen 13 Avr - 10:38

Merciii Very Happy
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MessageSujet: Re: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeSam 4 Aoû - 14:54

En as-tu écrites d'autres depuis ??
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MessageSujet: Re: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeDim 5 Aoû - 18:02

J'en ai commencé une autre, mais je l'ai arrêtée à cause d'un problème à l'ordi.
Enfin, l'ordi est réparé depuis quelques temps, mais je m'y suis pas encore remise ^^
Sinon, j'en ai commencé une autre hier Smile
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reina

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MessageSujet: Re: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeDim 5 Aoû - 18:09

Ah, jesepere quon les aura bientot!
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Anne-Laure

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MessageSujet: Re: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeDim 5 Aoû - 18:20

lol faudra voir comment j'avance ^^ Pour l'instant, ça va assez vite, mais on verra par la suite Wink
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MessageSujet: Re: Requiescat In Pace   Requiescat In Pace Icon_minitimeDim 5 Aoû - 23:23

Ah génial Smile
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