2°/Imaginez la suite de ce texte :
"Il faisait chaud, bouillant, humide et je savais que ça allait être une journée très longue..."
Contraintes :
- une couleur doit être présente dans le texte
- Longueur : Assez long de préférence
"Il faisait chaud, bouillant, humide et je savais que ça allait être une journée très longue...
Une goutte de sueur traçait son sillon entre mes omoplates pour descendre jusqu'au creux de mes reins.
J'essayais vainement de faire sortir un son de ma flûte traversière, mais seul l'air que j'insufflais à l'intérieur de celle-ci faisait du bruit. Le métal me brûlait les doigts tandis que je passais du sol au si bémol.
Ah, que je regrettais les fraîches journées où jouer de mon instrument s'avérait facile et où le son s'élevait dans le ciel, jusqu'aux nuages...
J'abandonnai. A quoi bon s'obstiner ?
Je m'allongeai dans l'herbe. Le soleil était au zénith, il irradiait les alentours. Aucune ombre. J'étais fatiguée de tout. J'avais envie de dormir, dormir... Probablement dû à une insolation.
J'entendis mon nom. Je décidai de rester couchée. L'individu allait partir en n'entendant pas de réponse, c'était certain. Je voulais goûter un peu au repos.
"Allez viens, on ira à la mer !" La mer ? Ai-je bien entendu ? Cette étendue d'eau bleue et fraîche ?
J'ouvris les yeux. Bien réveillée, tout à coup.
"J'arrive !"
J'entrai dans la voiture de mon ami. Il démarra. Il devait faire aux alentours de 40°C dans la voiture. La sueur perla sur mon front. Mes cheveux collaient à ma nuque, mon t-shirt à ma poitrine.
Une seule bouteille d'eau pour survivre dans cet enfer.
Une heure et demie plus tard, nous arrivâmes à bon port.
La chaleur était accablante, le sable bouillant. Mon ami me prit dans ses bras pour m'amener dans la mer. Je me laissai aller contre son torse. J'eus envie d'y rester jusqu'à la fin de mes jours. Le moment s'éternisa. Puis il me déposa doucement dans l'eau. Je le quittai à regret. Etait-ce la chaleur qui me faisait ressentir tout ça ?
Quelques brasses et la sensation de chaleur disparut. Restait juste le bien être.
En fin de journée, il me ramena chez moi. Les paysages défilaient à toute allure. Mon regard se perdait dans le lointain. Je sentais de temps en temps le regard de mon ami sur moi. Il le détournait vite pour regarder la route.
Arrivée chez moi, je le remerciai. Il ne faisait plus trop chaud, je saurais peut-être tirer quelque chose de ma flûte traversière. Un de ces sons qui me fait vibrer jusqu'au plus profond de moi-même.
J'allais m'en aller, mais je me ravisai. Je déposai un tendre baiser sur ses lèvres. Un goût salé. Je me retournai et repartis.
Je n'entendis pas le vrombissement de la voiture. Je commençai à jouer. Le son s'élevait, clair, limpide. De la Musique avec un M majuscule. De l'émotion à l'état pur.
Je sentis un regard sur ma nuque. Mes doigts arrêtèrent leur danse effrénée. Je me retournai et croisai son regard d'ébène.
Il s'avança et m'enserra la taille. Je repris le morceau à l'endroit où je m'étais arrêtée.
Ses lèvres sur mon cou.
La Musique s'envola loin, très loin.
Puis un silence."